Un atelier. 15 à 20 minutes. Des cartes. Un piano. Un tambour. Des petites percussions. Un peu de volonté, de lâcher-prise et de créativité. Voici les ingrédients pour s’improviser musicien en très peu de temps même si tu n’as jamais touché un instrument de ta vie.
Créer des ateliers ludiques autour de la découverte de la musique est quelque chose que j’aime faire. Dès qu’il s’agit d’avoir des idées tirées par les cheveux pour proposer des choses qui sortent de l’ordinaire, I’m in ! J’ai imaginé cet atelier court en réponse à ce type de discours : « il est trop tard pour apprendre à jouer d’un instrument, j’aurais dû le faire en étant plus jeune », « c’est difficile pour moi d’apprendre, c’est trop compliqué », « je n’aime pas jouer d’un instrument, je préfère écouter la musique », « je ne sais pas faire », etc. Des raisons ? Il y en a tellement ! Choisis la tienne et essaye quand même l’atelier.
En groupe tout est toujours plus fun !
Le principe est simple. C’est d’ailleurs beaucoup plus fun à plusieurs, en petits groupes de 5 par exemple.
Chaque personne tire une carte sur laquelle une note de musique est inscrite. Noire, blanche ou ronde pour varier la rythmique. Ça y est, le groupe a sa mélodie toute faite. Je la joue au piano et nous la chantons ensemble pour s’en imprégner. La personne qui se sent le plus à l’aise avec le piano pourra visualiser les touches sur lesquelles appuyer et reprendre la mélodie. Il est temps d’ajouter une rythmique sur notre mélodie. Quoi de mieux en Guadeloupe qu’un tambour Ka pour donner de la couleur à une mélodie improvisée ?
Il n’est pas question de savoir jouer un des rythmes du Gwoka, non ! L’idée, c’est plutôt d’imaginer ou reproduire une rythmique que tu as déjà entendu et que tu aimes bien. De la même manière, la personne du groupe qui se sent d’attaque pour le Ka pourra s’y installer et proposer quelque chose. Top ! Nous avons la mélodie au piano et la rythmique au Ka. Il est temps d’enrichir la pièce musicale avec des petites percussions : clave, triangle, tambourin, maracas, chacha, le choix est vaste. Les trois autres personnes du groupe peuvent choisir l’instrument qui leur parle le plus. Tu peux décider de frapper sur le temps, une fois sur deux, à contre temps ou alors imaginer une rythmique qui irait bien avec celle du Ka. Tout est possible, c’est la beauté de l’improvisation et de la créativité.Identifier des produits alimentaires disponibles dans une cuisine classique (huile végétale, sel, café, etc) ou des choses de la nature (eau, sable, fruits, plantes, etc…).
L’orchestre est monté : piano, ka, petites percussions. Il est temps de passer à la dernière phase de l’atelier : définir le déroulement de cette nouvelle pièce musicale avec une introduction et une fin. Il y a plusieurs possibilités là encore : tout le monde démarre en même temps, le piano démarre et les percussions entrent après, les petites percussions installent une ambiance sonore avant que le piano et le tambour ne commencent, etc. De la même manière, il y a plusieurs solutions pour terminer la pièce musicale, ralentir, jouer moins fort, s’arrêter net, etc.
Quel plaisir pour moi de voir des yeux qui pétillent, des visages souriants et des corps jusque-là timides qui se mettent à danser, simplement après 20 minutes d’atelier. La musique réveille nos cœurs, la musique entretient notre créativité, la musique booste notre énergie, la musique fait travailler notre cerveau. Pourquoi s’en priver ?
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